La pertinence ????? What is it ????

Dans le sujet de linguistique, il y avait une question sur la pertinence il me semble (impossible de retrouver ma feuille d'examen). Qu'est-ce que c'est ??? Suis-je la seule à n'avoir rien dans mon cours qui y correspond ??? à la pertinence ???

Jézabel a écrit:: Dans le sujet de linguistique, il y avait une question sur la pertinence il me semble (impossible de retrouver ma feuille d'examen). Qu'est-ce que c'est ??? Suis-je la seule à n'avoir rien dans mon cours qui y correspond ??? à la pertinence ???

Ca c'est clair que j'ai laissé un beau petit blanc en me demandant vraiment ce que c'était!dans le bouquin rien!dans le cours non plus!Mais la nana devant moi na aps laissé d blanc sur sa copie qu'elle mettait en face de ems yeux avec une écriture énorme(vla la tentation) mais bon étant donné que je ne sais pas ce qu'elle a mis je n'ai pas copié!lol

je me souviens même pas qu'il y avait une question qui parlait de ça

Fidèle Nombre de messages : 61 Année : L2 Date d'inscription : 01/02/2006

Si je me souviens. J'ai regardé, pas moyen de trouver c'était où qu'on en parlait...pourtant j'ai pas loupé un cours en plus...il me semble...

En tout cas, j'aimerais aussi qu'on me dise d'où ça sort ça...

Ha ça me rassure !!! Je vois que je ne suis pas seule !!! Pour la peine le prof pourrait nous donner un point chacun puisqu'on ne touvre nulle part (ni dans le cours, ni dans le livre) un endroit où on parle de pertinence. J'aurais au moins 1/20, ça serait déjà ça !!! lol !!!

Souviens toi Jéza que j'ai eu 3 l'année dernière...tu es en bonne voie!

Sujet: Re: La pertinence ????? What is it ???? Ven 10 Mar 2006, 10:21

Quelqu'un aurait l'intitulé de la question ? peut être que je peux essayer de trouver à quoi ça fait référence.

Sujet: Re: La pertinence ????? What is it ???? Ven 10 Mar 2006, 14:39

J'ai encore le sujet, la question était : "En quoi la théorie de la Pertinence s'oppose-t-elle au structuralisme ?"

Sujet: Re: La pertinence ????? What is it ???? Ven 10 Mar 2006, 15:22

La pertinence dans ce cas c'est peut être le fait de dire qu'une phrase prononcée par un locuteur natif est juste. Ce qui s'oppose au fait de dire qu'il y a un nombre limitée de structures grammaticalement justes et que si un locuteur d'un bon niveau de langue, natif, produit une phrase qui ne correspond pas à ces schéma alors la phrase est à considérer comme fausse.

Me mpocuteur n'est pas forcément d'ailleurs u n natif, je pense que d'après la pertinence, un bon locuteur sait si sa phrase est valide ou non, même si il se peut qu'elle sorte parfois des structures que les structuralistes estiment être les seules grammaticalement correcte.

Que quelqu'un envoie un MP à Mr Keromnès , qui est inscrit ici, afin qu'il vérifie ce que j'avance.

Sujet: Re: La pertinence ????? What is it ???? Sam 11 Mar 2006, 00:51

REPONSE DE MR KEROMNES DANS UN MP APRES QUE JE L AI CONTACTE POUR QU IL VISIONNE CE SUJET

keromnes

A: Go tensai

Posté le: Ven 10 Mar 2006, 14:27

Sujet: Re: Pourriez-vous vérifier quelque-chose ?

Le terme fait référence au titre de l'ouvrage de Dan Sperber et Deirdre Wilson, 'la pertinence : communication et cognition', Ed. de Minuit 1989 (en anglais, 'Relevance', 2ème édition revue 1995.
S’inspirant quelque peu de Grice pour radicaliser son approche, S & W posent une hypothèse fondamentale quant à la cognition humaine, c’est que celle-ci est orientée par le principe de pertinence : tout énoncé constitue donc une demande d’attention chez le co-énonciateur et crée chez lui une attente de pertinence. Cette pertinence se définit en effets contextuels et en coût cognitif. Les effets contextuels sont produits lorsqu’une nouvelle information présentée interagit avec des présuppositions existentes et les renforce, les contredit ou les élimine, ou entraîne de nouvelles implications. PLUS il y a d’effets contextuels, plus la pertinence est grande. MAIS ces effets contextuels ne sont pas gratuits. Leur production demande un effort mental, et PLUS l’effort mental demandé est grand, plus la pertinence est faible. Un équilibre va donc s’opérer entre l’effet produit et le coût. Voilà en raccourci la théorie de la pertinence.
Cette théorie est une critique radicale du modèle structuraliste langage = code :
Sperber et Wilson partent d'exemples du type suivant : Jean est debout à la fenêtre, il regarde le soleil qui se couche, et la circulation dans la rue, Marie est assise derrière lui dans un fauteuil. Jean se retourne et demande à Marie : on va au cinéma, ce soir ? Marie ne répond pas, mais sort un tube d'aspirine de sa poche et lui montre sans lever la tête. Comment interpréter cette interaction. Devons-nous postuler l'existence d'un code (secret) entre J et M ? si elle sort un tube d'aspirine, ça veut dire oui, et si elle sort un couteau suisse, ça veut dire non ? C'est très peu probable. Alors ? Ce que nous pouvons d'abord dire, certainement, c'est que Marie veut signifier qq chose à Jean, et que ça a très vraisemblablement un rapport avec la question de Jean : cad que son geste est PERTINENT (d'où le titre). a priori, dans une interaction humaine, si quelqu'un vous dit qq chose ou vous fait un geste, et tt particulièrement si vous avez demandé qq chose à cette personne, ce qu'elle vous dit, le geste qu'elle fait a sans doute une signification particulière, que vous devez interpréter vous-même (par inférence) et que la personne qui dit ce qu'elle dit ou fait ce qu'elle fait pense évidemment que vous allez POUVOIR interpréter correctement. Bref, les deux personnages font des inférences, Marie sur ce que Jean peut penser en la voyant avec un tube d'aspirine, en fonction de ce qu'il connait d'elle et de ce qu'il connait sur l'aspirine... et Jean fait des hypothèses sur ce que Marie imagine qu'il va penser... et Marie... (les inférences marchent en boucle de la sorte, un présupposé repose tjs un autre présupposé... mais dans la pratique, le calcul des inférences est limité par un principe d'économie : les inférences, ça fatigue la tête (S & W parlent d'un 'coût cognitif') et à moins d'un enjeu particulier, dans les interactions courantes de communication, je vais m'arrêter aux premiers présupposés.
Et si vous confrontez les deux ensembles inférentiels de J et M, vous avez une partie commune : c'est dans cet espace d'inférences mutuelles que J et M vont pouvoir se comprendre ; mais il y a par ailleurs dissimilitude des 2 ensembles, et du coup, les inférences de J peuvent tomber à côté : il va peut-être penser que M utilise le tube d'aspirine comme des maracas (tchic-tchic-tchic) pour montrer sa joie : chouette, on sort ce soir ! : il peut y avoir malentendu. Et alors que pour les tenants de la communication-code, le malentendu est un dysfonctionnement, S & W montrent que l'incompréhension et le malentendu sont en fait l'une des formes les plus ordinaires de la communication humaine. Notre communication ne se fait pas en échangeant des messages préétablis, elle apporte des élts nveaux, elle est de nature inférentielle. Et les inférences sont livrées à la contingence, c'est à dire aux aléas.

de Mr Keromnès

Nouveau Nombre de messages : 2 Année : L2 Date d'inscription : 20/06/2006

voila une reponse qui a le merite d'etre claire. merci.
Ils sont forts ces linguistes, et en plus on rigole...
je vous invite donc a suivre les aventures de Noam Chomsky et de son chien Predicat sur

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